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Comment donner vie à votre art physique

9 min
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Dans cet épisode, Sergiu Ardelean, fondateur d'Artivive, partage sa vision de la réalité augmentée (RA) en tant qu'outil de narration pour les artistes traditionnels. Il aborde la création d'une plateforme conviviale pour les créateurs, ainsi que les moyens pour les artistes d'utiliser la RA afin de monétiser et faire évoluer leur travail. Sergiu explique la valeur unique qu'Artivive apporte à l'écosystème artistique. Cette interview est issue de la Newsletter de Gabriele Romagnoli.

Interview avec Sergiu Ardelean

Comment l'idée d'Artivive est-elle née et quel était l'objectif principal de sa création ?

Sergiu Ardelean : L'idée m'est venue lors de mon expérience dans le monde des agences spécialisées en réalité augmentée, où nous concevions des expériences pour de grandes marques. Nous pouvions créer ces couches numériques immersives, mais ces expériences donnaient souvent l'impression d'être des gadgets avec une valeur limitée. Je voulais quelque chose de plus concret et significatif, en particulier dans le domaine de l'art. L'objectif était de créer un outil capable d'enrichir l'art avec des couches numériques tout en restant accessible, même pour ceux ayant peu d'expérience technique — un peu comme un Canva pour la RA.

Que pensez-vous de la fermeture de Spark par Meta, et quelles en sont les implications pour la réalité augmentée mobile ?

Sergiu Ardelean : C'est un signal majeur pour le paysage de la RA. De nombreux créateurs utilisaient Spark car il offrait un accès facile via les plateformes de réseaux sociaux. Dès le départ, Artivive a adopté une approche très différente : nous nous sommes concentrés sur la création d'un modèle axé sur les créateurs, basé sur un abonnement et non sur la publicité, ce qui, à mon avis, sera plus durable à long terme.

Quelle est l'approche d'Artivive pour se démarquer dans le domaine de la réalité augmentée, alors que tant d'entreprises de RA ont émergé puis disparu ?

Sergiu Ardelean : Dès le début, nous avons choisi de nous concentrer sur la narration et la simplicité. Plutôt que de nous laisser happer par les dernières avancées en RA, nous voulions créer un outil aussi intuitif que possible. Nous nous concentrons également sur un marché de niche — l'art et la culture — ce qui, selon moi, nous donne un avantage unique. La RA n’a pas besoin d’être tape-à-l'œil pour avoir un impact : nous avons constaté que les gens s’intéressent davantage à l’histoire d’une œuvre qu’à la technologie qui la soutient.

Comment Artivive soutient-il la communauté des artistes et des institutions ?

Sergiu Ardelean : L'aspect communautaire est essentiel pour nous. Nous accordons une grande priorité à recueillir les retours de nos artistes, ce qui nous aide à développer des fonctionnalités qu'ils souhaitent réellement. Nous travaillons également en étroite collaboration avec les institutions, les aidant à se connecter avec nos créateurs pour des expositions et des projets. Cette approche collaborative crée un cycle positif : nos outils sont conçus pour les créateurs, et ils peuvent exposer leurs œuvres dans des lieux qui les apprécient, ce qui maintient l'engagement de tout l'écosystème.

Comment Artivive ajoute-t-il de la valeur à l'œuvre physique dans un cadre d'exposition ?

Sergiu Ardelean : La RA offre des options uniques de monétisation pour les artistes. Un modèle que nous avons observé est celui où les artistes vendent des abonnements pour des mises à jour de contenu numérique. Par exemple, un acheteur pourrait acquérir une œuvre d'art, puis payer une petite somme mensuelle pour du contenu exclusif en RA qui rafraîchit son œuvre. Les musées exploitent également cette possibilité en créant des produits dérivés enrichis en RA, comme des cartes postales qui prennent vie. Cela ajoute de la valeur à l'œuvre physique et offre aux artistes une source de revenus récurrents.

Comment Artivive rend-il sa technologie accessible à tous les artistes, quel que soit leur niveau d'expérience ?

Sergiu Ardelean : La facilité d'utilisation est une grande partie de notre philosophie. Nous avons conçu la plateforme de manière à ce que même quelqu'un sans expérience technique puisse créer un projet en RA en quelques minutes. Il suffit de télécharger une image ou une vidéo à superposer sur l'œuvre. Nous voulons que tout le monde, des artistes professionnels aux amateurs, se sente capable d'utiliser la RA sans être intimidé. Cette simplicité permet aux artistes de se concentrer sur la narration, et non sur la technologie.

Comment Artivive facilite-t-il l'expérimentation créative pour les artistes ?

Sergiu Ardelean : Nous avons conçu Artivive avec une approche "Canva" afin que les artistes puissent expérimenter librement. Ils n'ont pas besoin de savoir coder ; ils peuvent simplement télécharger différents fichiers multimédias pour voir ce qui fonctionne. De plus, nous proposons une bibliothèque de ressources et de modèles qui offrent des points de départ. Les artistes peuvent essayer de nouvelles idées sans se soucier des exigences techniques complexes, ce qui facilite la concentration sur le processus créatif.

Quels sont certains des outils spécifiques dans l'éditeur d'Artivive ?

Sergiu Ardelean : Le nouvel éditeur inclut des ressources comme des modèles 3D, des effets de particules, et même du texte animé. Nous travaillons sur des modèles pour inspirer les artistes, afin qu'ils puissent se faire une idée de ce qui est possible. Nous avons également ajouté une fonctionnalité de lien web, très demandée, permettant aux artistes de créer des parcours interactifs. L'objectif est de disposer d'un ensemble d'outils qui évolue avec les artistes à mesure qu'ils se familiarisent davantage avec la RA.

Comment Artivive trouve-t-il un équilibre entre simplicité pour les utilisateurs et fonctionnalités avancées pour les artistes expérimentés ?


Sergiu Ardelean : C'est un équilibre délicat. Dans les premières versions, nous avons constaté qu'ajouter trop de fonctionnalités pouvait submerger les utilisateurs. Désormais, nous nous concentrons sur la simplicité de l'interface tout en offrant des options plus avancées en tant qu'extensions. Pour les débutants, nous gardons les choses simples. Pour les artistes expérimentés, la bibliothèque de modèles et de ressources apporte une profondeur supplémentaire. Nous sommes également très attentifs à ne publier de nouvelles fonctionnalités que lorsqu'elles améliorent réellement l'expérience utilisateur.

Quelle est votre approche pour intégrer l'IA dans Artivive ?

Sergiu Ardelean : L'IA évolue rapidement, et nous explorons comment elle pourrait bénéficier à nos artistes. Actuellement, nous cherchons des moyens d'intégrer l'IA générative pour les animations, afin que les artistes puissent animer certaines parties de leurs œuvres sans outils complexes. Mais nous utilisons également l'IA pour des tâches plus en coulisses, comme la reconnaissance d'images, afin d'améliorer nos capacités de suivi. L'IA doit habiliter les artistes, sans prendre le contrôle du processus, c'est pourquoi nous adoptons une approche réfléchie.

Comment Artivive aborde-t-il la RA Web, et quel avenir lui prédisez-vous ?

Sergiu Ardelean : La RA Web est la prochaine étape pour nous, mais nous travaillons encore à l'affiner pour qu'elle corresponde à la qualité de notre expérience sur l'application. Certains utilisateurs hésitent à télécharger des applications, donc la RA Web peut être un point d'entrée plus facile pour de nouveaux publics. Elle ne remplacera pas totalement l'application, mais c'est une bonne option pour les projets simples où l'accessibilité est essentielle. Nous sommes optimistes quant au fait qu'elle permettra à plus de personnes de s'engager avec la RA de manière fluide et intuitive.

Découvrez l'interview complète ici.