Qu’est ce qui rend les serious game si ennuyeux ?
Vous pensiez révolutionner votre image de marque avec un serious game aux qualités multiples. Il allait vous rendre cool, attirer les jeunes, générer de l’engagement… Et pourtant quelques temps après sa sortie il faut bien se rendre à l’évidence c’est loupé votre jeu est chiant. Mais alors pourquoi ?
Des contrôles peu clairs
Trop de boutons, trop de menus, trop de possibilités… Lorsque les contrôles d’un jeu sont peu clairs et manquent d'explications, ils deviennent rapidement rébarbatifs. Pour éviter cet écueil concentrez vous sur le perfectionnement de 3 mécaniques de jeu et n’oubliez pas de faire un tutoriel.
Il nous prend pour des idiots
Si votre jeu nous parle comme à des enfants, il va être difficile de le prendre au sérieux. Les serious game ont tendance à proposer des quizz simplistes voire franchement idiots. Apprenez-en un maximum sur votre public cible pour lui parler de façon pertinente.
Une absence de challenge
Si votre jeu est trop facile, on ne peut pas perdre ou être éliminé, à quoi bon essayer de faire un super score et de challenger ses connaissances. Intégrez de la difficulté à votre jeu, votre public aimera les challenges et se mettre en concurrence.
Un storytelling trop sérieux
Si on a l’impression de trop apprendre en jouant, c’est que votre jeu n’est pas assez fun. Votre jeu ne doit pas être un jeu éducatif avec des éléments de gamification mais bien l’inverse. Il faut saupoudrer un jeu avec des mécaniques de jeu cohérentes d’éléments de votre message de marque. Les joueurs ne veulent pas se sentir au travail dans votre jeu.
Un tutoriel trop long
Si on doit se farcir une demie heure d’explications avant de commencer à jouer, vous êtes sûr de perdre 95% de votre public dans le tutoriel. Concentrez vous sur l’essentiel et si vous n’arrivez pas à faire des explications courtes c’est que votre jeu est trop compliqué.
Des personnages antipathiques
Si les joueurs ne s’attachent pas à vos personnages c’est peut-être qu’ils sont tout simplement détestables. Un bon personnage de serious game doit accompagner le joueur sans être trop intrusif, lui donner des informations supplémentaires sans être trop sérieux non plus et surtout être attachant et identifiable.
Des graphismes absents ou incohérents
Si les graphismes de votre jeu ressemble à ceux de votre PS1, c’est sûrement qu’ils sont totalement dépassés. Il est parfois difficile techniquement de faire de belles choses pour des jeux sur le web ou sur mobile, dans ce cas pensez au lowpoly. (lien article lowpoly)
Il nous est infligé
Si votre serious game est rendu obligatoire pour des formations ou pour découvrir votre entreprise, il va perdre de son attractivité. Votre jeu doit être attractif sans être rendu obligatoire. Cela passe aussi par une campagne de communication autour du jeu et une distribution cohérente avec votre message sur le web ou les plateformes de téléchargement.
Il n’est pas sexy
Si votre jeu nous promet une histoire anecdotique ou complètement à côté de la plaque pour vos cibles, il ne va pas fonctionner. Le pitch doit dépasser les petites missions de l’entreprise et s’attaquer à votre message. Le jeu sera aussi plus largement diffusable s'il sort de votre univers de métier pour prendre une dimension plus large.
Il n'apporte aucune valeur ajoutée
Si votre message de communication peut être aussi bien partagé sur un autre support, il n’est peut être pas pertinent d’en faire un serious game. Le développement d’un jeu est coûteux et semé d'écueils. Soyez sûrs de vous avant de vous lancer.
Les takeaways :
Soyez joueurs, les jeux classiques populaires contiennent souvent tous les ingrédients pour un bon serious game.
Soyez raisonnable, il vaut mieux un jeu court avec une mécanique bien huilée et pertinente qu’un gloubi boulga d’idées à moitié finies.
Pensez à votre public et mettez vous à sa place, auriez vous envie de jouer à ce jeu ?